Réunion transnationale

Edimbourg du 20 au 24 juin 2018

Deuxième rencontre internationale  tant attendue de  notre projet « Langues Vivantes ​​& Patrimoine Vivant » a eu lieu à  Edimbourg les 22 et 23 juin. Les partenaires de six pays y ont pris part ainsi que toute l’équipe de Russian Presence UK qui accueillait les participants de la réunion.

La première journée s’est déroulée à l’Université de Stirling. Ce lieu a été choisi par notre partenaire anglais pour présenter la collaboration étroite de Russian Presence UK avec l’équipe de chercheurs universitaires sur les problématiques proches à notre projet. Le but de la première partie de la rencontre était d’approfondir la notion du patrimoine culturel en croisant les points de vue différents sur le concept du  patrimoine.

Oxana Morgounova (Russian Presence UK), organisatrice de la rencontre, a salué les participants en souhaitant que cette rencontre soit vraiment intéressante et productive. Elle a présenté son équipe et le déroulement de la première partie de la réunion.

Dans son intervention « Recréer une maison: les pratiques créatives des immigrés dans le concept du patrimoine » elle a parlé de l’extension du concept du patrimoine des cultures étrangères et de leurs rôles dans l’enrichissement des programmes de formation en langues étrangères cibles.

Adrian Handland (professeur de l’Université de Stirling) a présenté le projet de recherche réalisé par les étudiants « Utilisation des vidéos pour la recherche: les immigrés en Ecosse ». Cette intervention a été intéressante du point de vue de la création et de l’utilisation des vidéos dans les programmes des formations. Les exemples intéressants des vidéos publiées sur le site du partage et du visionnage Vimeo ont été présentés et  ensuite analysés par les partenaires lors de la discussion.

Aliona Cheltsova (professeur du Collège d’art de Dundee) a présenté son projet « La perception de la maison et des recherches artistiques des immigrés ». Elle a parlé de sa vision d’éducation au patrimoine: mémoire, histoire et culture. Ensuite elle a développé ses idées en présentant le patrimoine culturel comme une création artistique permanente via la production de courts métrages dans le projet «Mémoires»: ”Livre de mémoire » (mémoire affective), « Les saisons » (histoire familiale de 4 générations), »Hands tree » (création artistique). Cette intervention a été intéressante pour l’équipe de LV&PV par sa nouvelle vision du concept du patrimoine comme notion qui n’est pas figée dans le temps mais qui évolue avec le temps et enfin qui a une âme. Le visionnage des films a été instructif pour notre équipe car les vidéos étaient très intéressantes  par leurs contenus et par leurs formes.

Marc Simon (Académie d’économie nationale et d’administration publique de Moscou)  dans son intervention « La musique comme moyen de recherche de l’identité: les immigrés de l’Asie centrale » s’est intéressé aux nouveaux phénomènes qu’on peut observer sur les réseaux sociaux. Depuis un moment on voit se créer des espaces d’expression et de production des contenus patrimoniaux sur la Plate-forme You Tube.

Quels sont les motivations et les besoins de ces gens qui  recherchent leur auto- affirmation et leur accomplissement personnel  sur Internet – telles sont les problématiques de sa recherche. Pour notre équipe il était intéressant d’entendre le point de vue de Marc Simon sur les nouveaux espaces et donc sur les nouvelles ressources des éléments culturels qu’on peut utiliser vraiment d’une façon efficace avec les apprenants en classe.

Anna Petchourina (Université de Leeds Beckett) dans son intervention « La maison comme processus de création: les immigrés postsoviétiques en Grande Bretagne » a développé l’idée que la création d’une nouvelle maison est un processus créatif  permanant pour les immigrés. Les objets de la vie quotidienne, les œuvres d’art importées ont une grande valeur affective et patrimoniale pour les familles en créant le style nostalgique de la maison. Le patrimoine culturel dans ce cas est une bouée de sauvetage et d’adaptation à la nouvelle situation de vie. Pour notre équipe cette idée prouve encore une fois de plus que les situations de vie des immigrés peuvent créer des destins et des histoires remarquables qui méritent de trouver leur place dans les contenus pédagogiques.

Anna Edovina (Théâtre russe d’Edimbourg) a présenté le  film «Faire un film sur notre théâtre» dans lequel les acteurs étaient en même temps les metteurs en scène qui essayaient avec la langue du cinéma de décrire l’espace où il fait bon vivre et créer ensemble. Ce film a clairement démontré comment se passe l’extension du périmètre de la notion du patrimoine qui peut désormais intégrer de plus en plus de types de créations dont les créations théâtrales.

A en juger par les commentaires cette partie de la rencontre a été très instructive et constructive de point de vue de l’approfondissement de la notion du patrimoine culturel. Nous espérons que notre projet LV&PV pourra développer ce concept dans la théorie de l’apprentissage des langues étrangères pour adultes. Ensuite les participants ont eu la possibilité de poser toutes leurs questions aux intervenants.

La deuxième partie de la rencontre a été consacrée à l’analyse des résultats de la première année du projet. Autour de la table ronde les partenaires ont parlé chacun à leur  tour des réussites et des difficultés de la première année du partenariat. Pour aider à rédiger les rapports intermédiaires les coordinateurs ont adressé avant la rencontre aux partenaires le questionnaire de 10 questions. Les réponses à ce questionnaire vont être analysées plus en détail dans un document d’évaluation.

La discussion a révélé que tous les partenaires à ce stade du projet travaillent selon le programme établi et essaient de respecter le calendrier proposé. Le coordinateur a présenté le tableau de bord actualisé au 22 juin qui montre que jusqu’à ce moment il n’y avait pas d’écart majeur ni dans le respect  du calendrier ni dans l’exécution des tâches du projet. De ce point de vue on peut dire que tous les partenaires ont pris un bon rythme de  travail et avancent progressivement dans le projet.

Après cette discussion et le tour de table nous avons mentionné d’un commun accord  les résultats suivants de la première année de coopération.

Ainsi nous avons réussi à

– clarifier le concept clé du patrimoine vivant et son rôle dans l’enseignement des langues étrangères;

-étudier le contexte environnant en matière de la présence d’éléments du patrimoine culturel russe dans chaque pays;

-transmettre la vision globale du projet aux groupes de travail ;

-sélectionner 30 lieux de présence russe  et les identifier sur la carte interactive;

-dresser la liste des  haut-lieux et des itinéraires  avec  des commentaires ;

-sélectionner 30 sujets  sur le patrimoine culturel russe ;

-commencer à rédiger des scénarios pour les vidéos.

Ces tâches ont été complètement réalisées par tous les partenaires. En ce qui concerne la rédaction des textes / scénarios pour les vidéos nous avons observé une certaine difficulté chez quelques partenaires à présenter leur version définitive et cela est  à cause de fait que le texte change tout le temps au fur et à mesure du tournage. Nous avons accepté l’idée que la rédaction définitive des textes sera effectuée  après le tournage des vidéos. Les thématiques des textes présentées par les partenaires correspondent aux objectifs du projet et sont en lien avec  les problématiques du projet.

En parlant de la qualité des contenus des textes, le partenaire polonais  s’est proposé de revoir tous les textes du point de vue de leur rédaction et le partenaire français – de point de vue pédagogique.  Mais en tout cas il est préférable que tous les partenaires relisent tous les 30 textes et donnent leur avis selon les critères établis. Ainsi tout le monde pourra avoir une vision globale du travail effectué.

Ensuite il y a eu une discussion sur le tournage des vidéos. Bien que le tournage soit prévu par notre programme pour la deuxième année du projet,  la plupart des partenaires ont commencé à explorer les techniques de tournage et de montage des séquences. Le partenaire danois qui a commencé déjà ce travail a fait part de son expérience et a donné quelques recommandations à ce sujet. La discussion était très animée car le processus de production des vidéos est très passionnant et en même temps assez compliqué du point de vue technique.

Ainsi les partenaires se sont mis d’accord que les premières et les dernières images des vidéos doivent être  les mêmes pour toutes les vidéos et comporter le logo du projet, le logo du programme Erasmus, le nom du projet, le nom du pays et toute autre  information pertinente. Le partenaire allemand a proposé de créer les images des drapeaux  flottants des pays-partenaires. Les partenaires danois et français  sont d’accord pour créer ensemble le générique pour nos vidéos. En répondant à la question des droits d’auteur pour l’utilisation de la musique le partenaire polonais a proposé les dix pièces du compositeur et pianiste John Sokolov qui a donné l’autorisation d’utilisation de sa musique pour nos vidéos.  Le partenaire chypriote a présenté des itinéraires d’exploration du patrimoine qui se trouvent désormais  sur Google Drive et le partenaire allemand continue à travailler sur ce sujet.

Ensuite le coordinateur du projet a parlé de la communication et de la dissémination des résultats du projet. Il a souligné que tous les partenaires ont publié l’information du projet sur les sites de leurs organisations. Le partenaire polonais a préparé deux publications dans la revue EUROPE.EU, le partenaire allemand a  également préparé un article pour le magazine mensuel allemand « Moskovski komsomoletz » dont la publication est prévue pour le mois de septembre. Le partenaire français prépare un article  « Extension du concept du patrimoine des cultures étrangères et leurs rôles dans l’enrichissement des programmes de formation en langues étrangères cibles». Aussi les partenaires français ont participé à la conférence internationale «200 ans de Tourgueniev» à Saint-Petersbourg où ils ont eu l’occasion de présenter le projet LV&PV qui a suscité un vif intérêt des participants. Plusieurs propositions de coopération internationale nous ont été faites notamment par le  Musée Tourgueniev à Orel et  l’université de Saint-Petersbourg.

Le coordinateur a également parlé de la dissémination des résultats du projet. Pendant la première année nous avons pu créer le site web contenant une carte interactive, un blog et  une galerie de photos qui se remplie au fur et  à  mesure de l’avancement du projet. Tout de même, il reste encore beaucoup de travail à faire pour qu’il soit vraiment une source d’information principale sur le projet pour alimenter les réseaux sociaux (groupe Facebook, Instagram).

Le bilan principal de cette deuxième rencontre est très positif car nous avons réussi à faire le tour de toutes les questions qui nous intéressaient et de soulever tous les problèmes  qui ont surgi au cours de la première année du travail commun.

En particulier, cette rencontre a été remarquable sur le plan de communication professionelle et humaine.  Elle nous a permis de nous connaître davantage et de miex comprendre que nous formons une équipe créative et intéressante. A la fin de la deuxième rencontre tous les participants ont exprimé un vif souhait  de faire une réunion de plus (évidemment si les moyens le permettent) au Danemark pour pouvoir présenter les premières videos au public étudiant le russe et avoir leurs réactions. Le partenaire dannois est d’accord d’accueillir la troisième réunion transnationale.

En tant que coordinateurs du projet, nous n’avons aucun doute qu’avec cette équipe internationale  nous allons mener à bien le projet et  que nous obtiendrons un résultat intéressant.

Un grand merci aux organisateurs – Oksana Morgunova et son équipe ainsi qu’à sa famille pour leur accueil chaleureux et la magnifique visite d’Edimbourg.

 

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